Notre guide de la vente à emporter

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La vente à emporter a toujours été considérée comme l’apanage de la restauration rapide. Cependant, elle connaît un véritable essor et se développe également dans des restaurants ou des bars plus traditionnels. Elle offre des avantages pour les consommateurs et les restaurateurs. Dans tous les cas, il existe des règles claires pour la vente à emporter que les restaurateurs doivent comprendre avant de les mettre en œuvre. En particulier, dans les ventes d’alcool et de plats à emporter, une licence doit être obtenue à l’avance. Vous souhaitez ouvrir un restaurant faisant la vente à emporter ? Dans cet article, nous faisons le point sur la réglementation de la vente à emporter.

 

Qu’est-ce que la vente à emporter ?

 

Le système de la vente à emporter existe depuis des décennies. Il est habituellement réservé à la restauration rapide, tendance depuis le début de la crise sanitaire. Alors que leurs établissements ferment, les chefs d’entreprise doivent trouver des solutions technologiques pour sauver leurs entreprises et fidéliser leurs clients. La vente à emporter est la meilleure solution à envisager. Selon le principe de la vente à emporter, les clients achètent sur place ou en ligne et règlent leurs achats. Ils récupèrent ensuite leur produit, mais ne le consomment pas sur place. Le système de vente à emporter ne propose pas de service de livraison à domicile. Prenons l’exemple d’une friterie, le client commande et le restaurateur lui donne un cornet de frite qu’il emporte. Pour en savoir plus sur la vente à emporter, cliquez ici

 

Quelles formalités pour la vente à emporter ?

 

Le Centre de Formalités compétent (CFE) dépend de la nature de la forme juridique de l’entreprise, de l’activité exercée et du nombre de salariés employés :

  • artisans et entreprises commerciales exerçant des activités artisanales, tant qu’ils n’emploient pas plus de 10 salariés, la CFE en charge est la Chambre de Commerce de l’Artisanat (CMA) ;
  • artisans et entreprises commerciales employant plus de dix salariés, c’est la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI).

Posséder un restaurant de plats à emporter ou un stand dans un marché ou un camion pizza est considéré comme une activité artisanale. Il s’agit de préparer des recettes avec des produits frais pour une consommation immédiate. Dans ce cas, les entrepreneurs se tourneront vers la Chambre des Métiers de l’artisanat. Dans les autres cas, si le restaurateur fournit une carte à double usage pour la consommation en magasin et à emporter, il s’agit d’une activité commerciale et vous devez vous adresser à la Chambre de Commerce et d’Industrie.

 

Quels sont les différents types de vente à emporter ?

 

La vente à emporter est un système de vente dans lequel les clients ne consomment pas sur place. Un restaurant peut en revanche vendre sur place et à emporter. Il existe plusieurs sortes de vente à emporter :

  • click & collect : les clients commandent directement sur les sites des restaurants ou sur des plateformes intermédiaires comme Deliveroo, Uber, JustEat, etc. Ils viennent seulement récupérer leur commande ;
  • vente directe à emporter : les clients commandent sur place et récupèrent directement leur plat.

 

Quels sont les avantages de la vente à emporter ?

 

Découvrez tous les avantages que présente la mise en place de la vente à emporter pour un restaurant et toutes les informations législatives importantes.

 

Un succès sans précédent

La vente à emporter et la livraison à domicile sont deux des tendances actuelles. Véritable phénomène de société, elles connaissent une croissance exponentielle : par exemple, le chiffre d’affaires des ventes à emporter a triplé en 10 ans. Avec le début de la crise de la Covid-19, leurs perspectives ont été revues à la hausse et nos habitudes ont été bouleversées avec l’arrivée de nouveaux modes de consommation.

 

Une opportunité commerciale

Au fil des ans, les plats à emporter et la livraison à domicile ont été deux excellents moyens de fidéliser les clients et d’en gagner de nouveaux. À l’heure des couvre-feux et des nouvelles restrictions sanitaires, elles sont devenues des solutions alternatives pour couvrir le manque d’activité de nombreux restaurateurs. Elles peuvent également continuer à fournir le service après la fermeture anticipée des restaurants et compenser les contraintes des clients du restaurant.

 

Quelles sont les contraintes liées à la vente à emporter ?

 

Les ventes à emporter semblent n’avoir que des avantages pour les restaurateurs, un phénomène encore accéléré par les nouvelles restrictions d’accueil des clients créées par la pandémie de la Covid-19. De nombreux restaurateurs ont déployé des services de plats à emporter pour réduire au minimum les déplacements pendant le confinement, puis minimiser les pertes associées aux mesures restrictives de distanciation physique. En revanche, si elle présente de nombreux avantages, la vente à emporter n’est pas totalement exempte de contraintes. Un restaurateur doit s’équiper pour faire face à l’augmentation de l’activité, notamment en cuisine. La vente à emporter, c’est aussi proposer des emballages alimentaires spécifiques tel que le cornet a frite, ce qui, bien que modeste, est un investissement supplémentaire. Si le restaurant choisit de passer par une plateforme de livraison, il doit tenir compte du montant de la commission. S’il décide de ne proposer que des ventes à emporter sans livraison, il lui reste encore à définir un espace dédié à cet événement sans pour autant renoncer à son classique service de restauration assise.

 

Comment mettre en œuvre la vente à emporter en restaurant ?

 

Si vous souhaitez ouvrir un restaurant de vente à emporter à Paris, Toulouse, Marseille ou toute autre ville, sachez que vous devez respecter certaines étapes. Il en va de même pour les restaurants déjà ouverts et qui cherchent à innover avec la vente à emporter. Vous pouvez notamment procéder :

  • à la création d’offres à emporter : les menus du restaurant peuvent être allégés pour proposer aux clients une carte concise et plus attractive ;
  • à la digitalisation des restaurants : en développant le click and collect, les restaurateurs s’alignent sur les consommateurs digitaux, qui commandent souvent en quelques clics. Pour cela, les restaurateurs doivent développer un site Internet et maximiser sa présence sur les réseaux sociaux ;
  • à l’aménagement de la zone de récupération des commandes : il est nécessaire de maintenir une bonne organisation entre les murs du restaurant. Dès lors, vous pouvez aménager un espace dédié à la vente à emporter ;
  • à un nouveau calcul des frais et avantages : la vente à emporter a changé l’économie des restaurants. Les coûts inhérents au service et au lavage de la vaisselle ont diminué, mais d’autres coûts apparaissent (par exemple, les coûts d’emballage). Par conséquent, il est préférable de vérifier le plan d’affaires de votre restaurant avant de commencer.

N’oubliez pas que la vente à emporter reste une expérience pour les consommateurs. Pour fidéliser, la vente à emporter doit être de qualité et le packaging est aussi une identité visuelle pour le restaurant.

 

Quelles sont les sanctions en cas de non-conformité pour la vente d’alcool à emporter ?

 

Conformément à l’article 3352-4-1 du code de la santé publique, quiconque entamera une vente d’alcool à emporter sans autorisation préalable sera puni d’une amende de 3 750 euros. Par ailleurs, il convient de rappeler que la vente de boissons alcoolisées dans les distributeurs automatiques est interdite en vertu des dispositions de l’article 3351-6 du code de la santé publique et passible d’une amende de 3 750 euros. Même s’il ressemble à de la vente à emporter, il n’est pas autorisé en France, car il n’y a aucun contrôle sur l’âge des consommateurs.